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ICI - Radio-Canada
- 23 mai 2022

Le concert Transfiguration met la musique classique en images
Le numérique au premier plan
Les arts numériques sont une partie intégrante du concert. On est entouré sur scène de cinq écrans intercalés. On a aussi une passerelle qui nous réunit d’une certaine façon, résume Stéphane Tétrault. Il ajoute que Transfiguration est l’illustration de leur collaboration artistique des dix dernières années. Un décor est monté avec des projections qui racontent ce qu’on a vécu au cours de ces années, mais aussi des aspects particuliers des œuvres. Notamment, dans la pièce [du musicien] Alexandre Grogg, on retrouve un thème du 16e siècle du Portugal, donc on a des images inspirées de tout ça, précise Stéphane Tétreault.C’est une expérience hors de l’ordinaire qui jumelle musique, art numérique et projection. On a un environnement envoûtant qui va faire vivre la musique classique autrement.
Toutefois, si les gens peuvent ouvrir leur appareil, ils devront en fermer le son, car il y a un programme interactif avec le spectacle qui va leur donner une source d’information supplémentaire et les engager dans notre folie, indique Valérie Milot.
Le concert regroupe des œuvres de compositeurs et compositrices du Canada. Certaines ont même été écrites spécialement pour Valérie Milot et Stéphane Tétreault.
Pour deux pièces, dont D’un cygne l’autre, d’Alexandre Grogg, un batteur se joint virtuellement au duo. On l’a préenregistré et filmé sur écran vert, c’est la petite surprise du spectacle, explique Valérie Milot.
Le spectacle Transfiguration est présenté à Montréal les 25 et 26 mai. Un album de 14 œuvres éponyme a aussi été lancé et est offert pour écoute sur OHdio jusqu’au 27 mai.
Le succès par le travail et le réseautage
Originaire de Trois-Rivières, Valérie Milot est une soliste et une entrepreneure. Elle a joué avec plusieurs chefs d’orchestre, dont Yannick Nézet-Séguin, et a sorti de nombreux albums. Elle est aussi professeure.
De son côté, le Montréalais d’origine Stéphane Tétreault a aussi joué sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, tant avec l’Orchestre métropolitain qu’avec l’Orchestre de Philadelphie. Il a aussi plusieurs albums à son actif.
Les deux artistes expliquent leur succès par un mélange d’ingrédients. « C’est un 5 % de talent et 95 % de travail. Ce qui fait la différence, c’est un travail de manière acharnée dans tous les aspects. C’est peut-être aussi la capacité de comprendre les différents aspects d’un travail, pas seulement quand on joue de l’instrument, mais aussi le réseautage et les relations avec les autres », souligne Valérie Milot.
Stéphane Tétreault ajoute que la chance joue aussi un rôle dans leur succès. « Parfois, les astres sont alignés, mais encore faut-il être prêt pour cette chance. Si on n’a pas assez répété, que l’on reçoit un appel à 48 heures d’avis pour remplacer [un artiste] et que l’on refuse, il est rare que la chance revienne une seconde fois. »
Ce texte a été écrit à partir de l’entrevue réalisée à l’émission Pénélope, où les deux artistes ont livré des prestations. Les propos ont pu être édités à des fins de clarté et de concision.